
Le procès de l’ancien Premier ministre malien Moussa Mara s’est ouvert ce lundi 29 septembre au Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, après près de deux mois de détention à Koulikoro. Il est poursuivi pour « atteinte au crédit de l’État », « opposition à l’autorité légitime », « incitation au trouble à l’ordre public » et « diffusion de fausses nouvelles », des accusations que sa défense rejette en bloc.
Dès le début du procès, le parquet a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire, maintenant l’ancien Premier ministre dans les liens de l’accusation.
Selon le journaliste spécialiste des questions judiciaires Issiaka Tamboura, le parquet a requis 24 mois d’emprisonnement contre Moussa Mara, tandis que le contentieux de l’État, qui réclame un franc symbolique, a demandé son maintien dans les liens de l’accusation. Le délibéré est fixé au 27 octobre 2025.
Le débat a ainsi permis à la justice d’examiner la légitimité des accusations portées contre l’ancien Premier ministre, dans un contexte de forte surveillance médiatique et d’intérêt public.
Par Abdrahamane Baba Kouyaté