
C’est une page inédite de la Ve République qui s’est tournée ce mardi 21 octobre. À 8 h 37 précises, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française, a été écroué à la prison de la Santé, à Paris. Il y purge une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme, prononcée pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire des financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007.
L’ancien chef de l’État français a été conduit dans le quartier des personnes vulnérables, une section spécialement aménagée pour les détenus nécessitant une protection particulière. Il y occupera une cellule individuelle de 9 m², conformément aux dispositions de sécurité appliquées aux personnalités publiques.
La prison de la Santé, symbole du système pénitentiaire français, dispose d’une vingtaine de cellules d’isolement, souvent réservées à des cas sensibles. Jamais, sous la Ve République, un ancien président n’avait franchi les portes d’un établissement pénitentiaire pour y purger une peine ferme.
Cette incarcération marque une nouvelle étape dans une saga politico-judiciaire entamée il y a plus d’une décennie, qui aura profondément ébranlé la vie politique française.
Par ABK