
La saga autour de la compagnie Diarra Transport connaît un nouveau tournant. Alors que la reprise de ses activités était annoncée pour le 23 octobre 2025, les autorités maliennes ont demandé à la direction de surseoir à toute relance, selon une correspondance officielle signée et cachetée par le ministère des Transports, confirmée par une source interne au département.
Cette décision intervient après plusieurs jours de confusion autour d’un faux document circulant sur les réseaux sociaux. « Le courrier viral n’est pas authentique car il n’est ni signé ni cacheté. Mais la vraie lettre, elle, a bel et bien été transmise à Diarra Transport », a précisé une source proche du ministère. À la question de savoir si la suspension était « totalement fausse », la même source a répondu sans détour : « Non », confirmant ainsi la véracité de la mesure gouvernementale.
Contacté par nos soins, un responsable de Diarra Transport affirme ne pas encore avoir été officiellement informé de cette décision. Une situation qui entretient le flou autour de la compagnie, déjà au centre d’un vif débat national depuis que le groupe djihadiste JNIM a levé, la semaine dernière, son interdiction de circulation contre ses bus.
La reprise annoncée de Diarra Transport, perçue par certains comme une capitulation économique face au diktat terroriste, avait suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Entre impératif de survie pour l’entreprise et respect de la souveraineté nationale, l’affaire illustre une fois de plus les dilemmes complexes auxquels font face les opérateurs économiques dans un Mali sous tension.
En ordonnant la suspension de la reprise, l’État semble vouloir reprendre la main sur un dossier devenu hautement symbolique : celui d’un pays cherchant à concilier sécurité, souveraineté et stabilité économique.
La rédaction