
Le 27 octobre 2025, Amnesty International a appelé les autorités maliennes à libérer immédiatement l’ancien Premier ministre Moussa Mara, condamné à deux ans de prison dont un an ferme pour “atteinte au crédit de l’État”. L’organisation internationale des droits humains estime que cette décision traduit “un mépris persistant” des engagements du Mali en matière de libertés publiques et dénonce une répression croissante des voix critiques.
Moussa Mara, arrêté le 1er août après avoir exprimé sa solidarité envers des activistes détenus, est accusé d’avoir incité au trouble à l’ordre public. Amnesty International affirme que son procès, ainsi que les cas similaires de journalistes et d’activistes comme Clément Dembélé, Ras Bath ou Adama Diarra “Ben le Cerveau”, illustre une instrumentalisation du système judiciaire pour faire taire l’opposition pacifique.
Pour Marceau Sivieude, directeur régional de l’organisation pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, “les autorités doivent cesser d’utiliser les détentions arbitraires et les disparitions forcées comme outils de répression”. Dans un contexte de transition prolongée et de dissolution des partis politiques, ce nouvel épisode soulève de graves inquiétudes sur l’avenir des droits civils et politiques au Mali.
Par ABK
