
L’armée malienne a repris le contrôle de Loulouni, dans la région de Sikasso, après une attaque violente menée le 13 novembre par des combattants du JNIM qui avaient brièvement occupé la localité. Les Forces armées maliennes (FAMa), appuyées par une vaste opération de ratissage, ont délogé les assaillants et rétabli leur présence dans cette ville stratégique située près des frontières ivoirienne et burkinabè.
Selon des sources locales, l’assaut terroriste avait provoqué une fuite massive des habitants, semant la panique dans une population déjà éprouvée par des semaines de menaces. « La population revient peu à peu dans la ville », confirme avec soulagement le maire de la commune, Lamine Ouattara, alors que plusieurs familles ayant trouvé refuge en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso ou à Sikasso commencent à regagner leurs domiciles.
Lors de l’attaque, les groupes armés avaient pillé des maisons, incendié des biens et diffusé des images de leurs exactions sur les réseaux sociaux. Malgré l’intervention des chasseurs dozos, les terroristes avaient pris le contrôle de Loulouni, forçant des centaines de personnes à fuir précipitamment. Le maire rapporte que, la veille même de l’assaut, deux villages à moins de deux kilomètres avaient été brûlés, causant morts et destructions, ce qui a intensifié la peur parmi les habitants.
Située à 50 kilomètres de Sikasso et au carrefour du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, la ville joue un rôle essentiel dans les échanges transfrontaliers. Sa déstabilisation aurait pu fragiliser toute la région. Pour l’instant, le retour des FAMa et la reprise de la ville constituent un signal fort pour les populations, même si la nécessité de maintenir une vigilance élevée reste largement partagée.
Par ABK
