
Dans la région de Tombouctou, au nord-ouest du Mali, la ville de Léré, proche de la frontière mauritanienne, reste coupée du monde depuis le 27 octobre en raison d’une restriction d’accès imposée par des groupes armés. Cette situation a provoqué des déplacements de populations vers des zones plus sûres et limite sévèrement l’acheminement de l’aide humanitaire.
Selon l’Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), hormis les acteurs déjà présents sur place, aucun organisme humanitaire ne peut accéder à la localité. Le mois d’octobre a été marqué par une cinquantaine d’incidents d’accès, soit une hausse de 13 % par rapport à septembre. Les engins explosifs représentent la principale menace, avec 28 cas recensés, tandis que trois attaques directes contre des humanitaires et neuf enlèvements ont été signalés, principalement dans les régions de Ségou et de Gao.
La situation est aggravée par des accidents tragiques liés à la logistique humanitaire. À Douentza, deux agents humanitaires ont perdu la vie dans le chavirement d’une pinasse sur le fleuve Niger, près du village de Kagnimé. Selon l’OCHA, ces violences compromettent la sécurité du personnel et ralentissent considérablement les opérations sur le terrain.
L’agence souligne également que le contexte reste imprévisible et que les contraintes logistiques notamment le carburant et d’autres obstacles physiques accentuent les difficultés pour atteindre les populations vulnérables. Ces défis illustrent la fragilité de l’accès humanitaire dans certaines zones du Mali et la nécessité d’une protection renforcée pour le personnel humanitaire.
La Redaction
