
La crise du carburant qui frappe actuellement le Mali met à l’épreuve l’ensemble du dispositif humanitaire. Faute de carburant, les organisations présentes sur le terrain peinent à maintenir leurs activités, alors même que les besoins des populations ne cessent d’augmenter.
Dans une note publiée sur son site officiel, l’ONU alerte sur la pénurie liée au blocus imposé sur plusieurs axes routiers majeurs bloque l’acheminement du carburant vers les régions du centre et du sud. Les localités de Ségou, San, Koutiala, Mopti ou encore Bandiagara, qui jouent un rôle stratégique dans la mobilité humanitaire, sont parmi les plus affectées. Les convois ne circulent plus, les générateurs tournent au ralenti et de nombreux programmes vitaux se retrouvent paralysés.
Face à cette situation, l´ONU affirme que plusieurs partenaires humanitaires ont été contraints de réduire drastiquement leur présence sur le terrain. Les cliniques mobiles, essentielles pour assurer soins et dépistage dans les zones reculées, ne peuvent plus dépasser un rayon d’une dizaine de kilomètres autour de leurs bases. La note explique aussi que les équipes rapportent une impossibilité de rejoindre certaines communautés, piégées entre l’insécurité et l’absence d’approvisionnement.
Pour les acteurs humanitaires, la situation est critique : l’absence de carburant ne compromet pas seulement la logistique, mais met en danger la continuité même de l’assistance. Dans plusieurs zones, l’aide humanitaire représentait la seule source de soins, de nourriture ou de soutien pour des milliers de familles.
Alors que le pays traverse une crise multidimensionnelle, les organisations alertent : sans rétablissement rapide de l’approvisionnement en carburant, l’accès humanitaire risque de s’effondrer, laissant des communautés entières sans secours.
La Redaction
